Rêve ou Réalité
26 septembre 2018
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Emotions et énergie bien réelles au concert de Juliette Armanet
Taguée comme l’une des étoiles montantes de la chanson made in France, elle est révélée définitivement aux Victoires de la musique avec son album Petite amie.
Petit bout de femme en costume argent, tour à tour élégante, endiablée, émouvante, elle nous emporte dans ses balades à la Souchon et Polnareff (L’Accident). Mais elle nous fait aussi danser avec son groove 70’s dans l’Indien et un Samedi soir dans l’histoire.
On atteint l’apothéose avec sa cover en français de The Weekend I feel it coming, chantée lors de la visite de Barack Obama en France.
Mon (trop) sérieux engouement pour elle a pu provoqué quelques débats… Au delà du goût personnel de chacun, Juliette Armanet incarne-t-elle une « musique de fille » comme j’ai pu l’entendre dire? Ce qui en définirait alors un certain public… Pourquoi un homme ne pourrait pas apprécier à sa juste valeur ses textes poétiques, un brin mélancoliques, ses arrangements tendance 70’s ?
Parce qu’en 2018, ce ne serait pas possible pour un homme d’écouter une musique faite par une femme qui ne soit pas du rock ?
Pour vous faire un avis, son concert à la Gaité Lyrique est disponible jusqu’au 19 octobre ici.
Parce que sa simplicité et son humour donne vraiment envie de mieux la connaître.
Alors pour celles et ceux(?) qui voudraient la découvrir un peu plus, le podcast Dans le genre de par Géraldine Sarratia (Nova et Les Inrocks) nous fait entrevoir sa personnalité sous l’angle du rapport qu’elle entretient avec son genre et son identité.
Juliette Armanet c’est une belle renaissance de la chanson française dans la pure tradition: paroles léchées, mélodies envoutantes et surtout une artiste à son piano, tellement rare depuis les plus grands (Berger, Sanson, Polnareff, un peu Patriiiiick…), bien à l’opposé de LA tendance musicale qui explose en France depuis quelques années: le RAP aka chanson urbaine. Mais le plus étonnant, c’est le come back des « vieux » rappeurs comme MC Solaar, Doc Gynéco, avec leurs nouveaux albums.
Un retour dans les 90’s qui ravive certains souvenirs d’adolescence.
La musique n’est- elle pas le meilleur moyen d’imprimer nos émotions ? Chez moi c’est certain…
Un grand pas en arrière vécu également avec le film 120 battements par minute, réalisé à la manière d’un documentaire sur les militants d’Act Up. On replonge dans cette époque où le SIDA était le mal du siècle. On l’a peu à peu oublier aujourd’hui… Parce que c’est le Cancer qui a finalement pris le devant de la scène. On oscille entre décryptage réaliste au travers des débats enflammés, actions musclées contre les laboratoires pharmaceutiques et le gouvernement et émotion intense d’une histoire d’amour naissante. Une excellente BO accompagne cette réalité violente et engagée.
Une réalité traitée de manière beaucoup plus floue
Voire totalement incertaine avec Delphine de Vigan dans son avant dernier livre D’après une histoire vraie. On se laisse totalement embarqué dans ce thriller féminin raconté à la 1ère personne. Delphine, écrivain en panne d’inspiration laisse entrer dans sa vie une certaine L.. On se laisse transporter au fil des pages sans jamais vraiment savoir si l’on est dans la fiction ou dans la réalité.
Fiction s’approchant très étroitement du réel
La série Baron Noir dépeint les coulisses du parti socialiste jusqu’à l’Elysée. 1ière saison diffusée en 2016, la 2ième a été produite pendant les élections présidentielles; on ne peut s’empêcher de faire quelques parallèles assez troublants…
Kad Merad, totalement crédible, y incarne un député-maire, expert en manipulations et stratégies politiques, qui brode et tisse son parcours selon le sens du vent, tentaculaire…
De très belles broderies, celles-ci totalement réelles,
Elle sont réalisées à la main, comme de véritables bijoux. Broches, clip à chapeau, clip à chaussure, barrettes, écussons, autant d’accessoires décalés et élégants par Macon&Lesquoy.