Chronique

En immersion

 

En immersion dans un concert d’exception entre night-club et fight-club, une exposition d’un tout nouveau genre entre tradition et modernité, un docu bienveillant entre décryptage politique et vie privée, un objet déco fascinant entre boule à neige et scène de théâtre.

 

A l’Accordhotel Arena (Bercy quoi…) pour assister au concert d’Arcade Fire

J’avais quelques inquiétudes voir réticences à aller les voir dans cette salle immense et impersonnelle. Mais dès les premiers pas, nous sommes immergés dans une atmosphère mi night-club, mi fight-club.

La salle, ornée de 2 énormes boules à facettes, accueillait en plein milieu de la fosse un ring de boxe surplombé de 4 écrans géants.
La première partie nous plonge dans une ambiance jazz New Orleans avec le groupe Préservation Jazz Hall band formés par 7 membres plutôt hétéroclites : au trombone, un jazzman plutôt typique, au saxo, un sosie de Mads Mikkelsen aka Le Chiffre dans Casino Royal, au tuba, le cousin de Polnareff, à la batterie un sikh…
Plutôt surprenant.
 

Puis, l’heure est venue d’annoncer Arcade Fire.

Dans une ambiance électrique, le groupe traverse la foule pour monter sur scène provoquant l’hystérie générale, surtout chez moi car par chance, j’étais aux 1ères loges pour assister à cette arrivée, tel un poids lourd sur le ring de boxe. Pour les curieux, à découvrir ici.
Régine Chassagne, frontwomen aussi charismatique que Win Butler, frontman et mari, s’était transformée en boxeuse disco avec son « peignoir » à sequin, détails so chic dont je suis absolument fan !
Le set démarre avec leur tube « Everything now » aux tonalités ABBAesques, qui malgré son côté commercial, fonctionne.
Et puis retour aux fondamentaux avec Rebellion (1er Album Funeral) qui ouvre un enchaînement des meilleurs titres de chaque album.
Enorme coup de coeur pour « Put your money on me » issu du dernier album. Ce titre m’avait déjà séduite sur l’album mais lorsque que les 1ères notes résonnent, Win et Régine entament une petite danse chaloupée tous les 2 comme s’ils étaient seuls au monde… émotions garanties !
Car elle est capable de tout Régine: à l’accordéon (digne héritière d’Yvette Horner), à la batterie, au clavier, aux percussions… jusqu’à jouer avec des bouteilles de verre comme sur « We don’t desserve love ».
Les écrans géants diffusent en parallèle les images de chaque membres du groupe, survoltés comme à leur habitude. On voit apparaître, comme en subliminal, les logos imaginés et créés pour chaque titre de l’album Everything Now qui ne me laissent évidemment pas indifférente, tant l’exercice marketing est poussé.
Les videos et le light show étaient incroyables de précision et de puissance pour sublimer chaque morceau.
Pour revivre un peu de ces moments dans son salon, Arte, qui a diffusé le concert en live, a mis la vidéo en ligne ici.

Bref. Arcade Fire, c’est l’énergie du rock mêlée à un peu d’électro parfois même jusqu’à du disco.
Son expression visuelle est tellement travaillée et esthétique, que ce soit sur la pochette de l’album, que dans les clips et bien sur en concert.
Pour en avoir le coeur net, je ne peux que vous inviter à vous immerger dans leurs albums (commencer par le commencement avec Funeral), et à observer leurs productions artistiques: pochettes d’album et concerts largement disponibles sur You tube.
 
 
photo personnelle de l'exposition Klimt à l'atelier des lumières
 

En immersion toujours mais cette fois-ci à l’Atelier des Lumières à Paris

Un nouveau lieu dédié à une exposition d’un tout nouveau genre qui mêle art pictural, en l’occurence Gustave Klimt, et numérique.
Je n’avais pas véritablement compris ce que c’était, à la lecture des articles et du site web, à part peut-être qu’on allait entrer physiquement dans les oeuvres puisque celles-ci sont diffusées littéralement du sol au plafond.
C’est un véritable choc lorsqu’on pénètre dans cette ancienne fonderie du XIXième siècle totalement réhabilitée pour laisser place à une expérience inédite!
 

Plus qu’une exposition d’art, c’est la fusion parfaite entre art et numérique

Des milliers d’images des oeuvres de Klimt prennent vie sur tous les reliefs de cet espace immense, orchestrées pour raconter une véritable histoire de 20min, portée par des extraits de musique classique ( viennoise bien sûr…).
Mélange de sensations intenses.
Tous les repères d’une exposition classique dans un musée sont totalement bouleversés. Au début, c’est le questionnement…
Il y a des gens partout, certains assis par terre, d’autres qui déambulent. Alors où se placer ?
Faut-il marcher ? Rester statique ? Où regarder ?
J’appréhende petite à petit l’espace: un escalier et un balcon permettent d’avoir une vue panoramique sur l’ensemble de l’espace de plus de 2000m2 y compris le sol. J’y trouve ma place et là j’observe, j’écoute, j’hallucine…. de cet esthétisme incroyable que permet la technologie numérique au service de l’art.
C’est une telle performance d’arriver à combiner autant d’images, d’effets, de surfaces et de musiques pour nous immerger dans Vienne au XXième avec une telle modernité.
J’en suis restée bouche bée.

 

Comme lorsque je me suis glissée dans la peau d’un pote de gauche d’Edouard Philippe.

Ce pote, c’est Laurent Cibien. Il réalise un documentaire, Edouard mon pote de droite.Il cherche à comprendre la fabrique du pouvoir.
Lorsque Laurent Cibien commence à le filmer en 2014, il ne connaît absolument rien du destin de son héros.
 
 
1er épisode du documentaire Edouard mon pote de droite2ième épisode du documentaire Edouard mon pote de droite
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Dans le 1er épisode, Edouard Philippe est en campagne électorale pour la Mairie du Havre.
 
Dans le 2ème, il est aux côtés d’Alain Juppé, dont il est son porte parole lors de la campagne des primaires de la droite en 2016.
 
Ce qui intéressant c’est de comprendre, de l’intérieur, la différence d’enjeux, d’objectifs et de moyens de ces 2 campagnes électorales.
Et surtout, on plonge dans l’intimité de ce personnage, qu’on « connaît » beaucoup moins que notre président, expert en communication personnelle.
C’est un homme politique certes mais qui semble avoir gardé toute son authenticité, les pieds bien ancrés dans le sol et dont le calme, le contrôle des choses et la non ambition personnelle m’ont impressionnée…
Il a un côté Monsieur tout le monde, très drôle, grossier parfois… et qui lui aussi ne croyait pas qu’Emmanuel Macron serait élu président.
 
Pour découvrir un extrait de l’épisode 1, c’est ici.
 
La fin de l’épisode 2 se termine sur la nomination d’Edouard Philippe au poste de 1er ministre.
 

Vivement l’épisode 3, qu’on puisse vivre Matignon depuis l’intérieur… comme sous cloche…

 
Comme dans ces globes qui figent à jamais une histoire dans une ville emblématique du Sud-ouest de la France…
Biarritz, Hossegor, Guéthary et bien d’autres, mises en scène dans une boule à neige revisitée et bien plus moderne, pleine de détails et tellement poétique.
Une création de Charlotte Bourrus que vous pouvez retrouver ici .
Elle propose même de mettre sous globe un instantané de notre vie: des photos personnelles se métamorphosent en oeuvre d’art pour qu’on puisse rester immergé pour toujours dans les émotions de ce souvenir…
 
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