Arcade Fire est-il le meilleur groupe de cette décennie ?

J’avais quelques inquiétudes voir réticences à aller voir Arcade Fire dans cette salle immense et impersonnelle au nom imprononçable, l’Accordhotel Arena (Bercy quoi.)…

Une atmosphère mi night-club, mi fight-club.

La salle, ornée de 2 énormes boules à facettes, accueillait en plein milieu de la fosse un ring de boxe surplombé de 4 écrans géants. La première partie nous plonge dans une ambiance jazz New Orleans avec le groupe Préservation Jazz Hall band formés par 7 membres plutôt hétéroclites : au trombone, un jazzman plutôt caractéristique, au saxo, un sosie de Le Chiffre, le méchant dans 007 Casino Royal, au tuba, le cousin de Polnareff, à la batterie un sikh…

Et puis, c’est l’heure d’annoncer Arcade Fire.

Dans une ambiance électrique, le groupe traverse la foule pour monter sur la scène provoquant l’hystérie générale, surtout chez moi… Par chance, j’étais aux 1ères loges pour assister à cette arrivée, tel un poids lourd sur le ring de boxe.

Régine Chassagne, frontwomen aussi charismatique que Win Butler, frontman et mari, s’était transformée en boxeuse disco avec son « peignoir » à sequin, so chic !

Le set démarre avec leur tube « Everything now » aux tonalités ABBAesques, qui malgré son côté commercial, fonctionne. Et puis retour aux fondamentaux avec Rebellion (1er Album Funeral) qui ouvre un enchaînement des meilleures chansons de chaque album.

Enorme coup de coeur pour « Put your money on me » issu du dernière album.

Ce titre m’avait déjà séduite sur l’album. Mais lorsque que les 1ères notes résonnent, Win et Régine entament une petite danse chaloupée tous les 2 comme s’ils étaient seuls ! Emotions garanties !

Car elle est capable de tout Régine : accordéon (digne héritière d’Yvette Horner), batterie, clavier, percussions… et bouteilles de verre comme sur « We don’t desserve love ».

Les écrans géants diffusent en parallèle les images de chaque membres du groupe, survoltés comme à leur habitude. On voit apparaître, comme en subliminale, les logos imaginés et créés pour chaque titre de l’album Everything Now. Les vidéos et le light show étaient incroyables de précision et de puissance pour sublimer chaque titre. Quelques exemples de la magie avec My body is a cage, Neon Bible.

Tu peux revivre le full set dans ton salon grâce à Arte : c’est ici.

Bref Arcade Fire, c’est l’énergie du rock mêlée à un peu d’électro parfois même jusqu’à du disco. Son expression visuelle est extrêmement travaillée et esthétique, que ce soit sur la pochette de l’album, que dans les clips et bien sûr en concert.

Pour en avoir le coeur net, je ne peux que t’inviter à t’immerger dans leurs albums (commencer par le commencement avec Funéral), et à observer leurs productions artistiques: pochettes d’album et concert largement disponibles sur you tube.